Tu n’es pas folle, tu n’es pas fou : Tu es hypersensible !

Tu as découvert ton hypersensibilité à travers un livre, des vidéos ou une conversation avec un ami.

Tu coches tous les critères des tests disponibles (je te vois, avec le syndrome de l’imposteur, qui te dis: ah non, pas tous, seulement 15 sur 23 ! 😱 – Reste quand même, la suite pourrait t’intéresser!).

Tu ne penses plus qu’à ça et tu as 1000 questions :

« _ Est-ce que je suis vraiment hypersensible ou je me raconte que je suis hypersensible ? 

_ Comment être sûre que je suis hypersensible, que c’est bien ça l’explication à mes souffrances et difficultés ? »

Cet article… ne te donnera pas la réponse sûre, estampillée 100% vraie, le tampon, la validation ultime à cette question.

Un psychologue non plus.

Pourquoi ?

Parce que l’hypersensible c’est celui ou celle qui se reconnaît comme tel-le.

Toi seul connais ton expérience, sait la résonance que le sujet de l’hypersensibilité trouve en toi.

Toi seul vit à l’intérieur de toi (oui oui, même s’il y a plein de voix différentes dans ton cerveau).

 

Alors… Est-ce que tu devrais consulter ? En parler à quelqu’un ? Est-ce que tu devrais prendre rdv avec un psychologue ?

Dans cet article, on va voir ensemble si ce serait une bonne idée, pour toi.

Pour ça, on va parler de trois grandes manifestations de l’hypersensiblité. En premier, des sensations exacerbées, ensuite des émotions décuplées et pour finir on parlera des pensées incessantes.

Ou comment, parfois, tu te sens comme cet homme :

illustration: Hypersensible surchargé d'informations sensorielles, émotionnelles et mentales.

Signe 1 – Tu assumes tes sensations exacerbées et tu prends soin de ne pas être submergé par les informations sensorielles.

Imagine…

Tu es à la fête d’anniversaire de Pauline, ce soir. Il y a beaucoup de monde, des discussions dans tous les sens, de la musique… l’ambiance est à la fête ! En tout cas, autour de toi.

Pour toi, après 2h au top, ça se gâte. A ce stade, tu n’arrives plus à te concentrer sur la discussion en cours, ton cœur résonne au rythme des basses et tu rêves de te réfugier dans un caisson insonorisé pour les prochaines 24h.

Sans compter que tu as un vague mal de tête depuis ton arrivée à cause de la bougie parfumée qui brûle dans l’entrée, du parfum de Charles et de l’odeur de pizza qui se dégage de la cuisine.

A cela s’ajoute ta peau qui te démange parce que tu as oublié de couper l’étiquette de ta nouvelle veste.

Trop c’est trop ! C’est ce que semble te dire ton corps, bombardé d’informations sensorielles depuis que tu es arrivé chez Pauline.

Comment est-ce que tu réagis, dans une telle situation ?

Est-ce que tu t’autorises à faire une pause dans une pièce au calme, par exemple ? A rentrer chez toi ? Est-ce que tu t’auto-flagelles, te reproches d’être trop sensible, un rabat-joie ou une inadaptée sociale ?

Au-delà de la sensibilité décuplée aux stimulus sensoriels, ton défi d’hypersensible est de prendre soin de tes besoins, d’apprendre à reconnaître tes limites et à les affirmer. (Pssssst: c’est un défi aussi pour les non-hypersensibles hein, mais là on parle de toi 😉).

Si tu sens que c’est difficile pour toi et que tu aimerais apprendre à reconnaître et poser tes limites, consulter un psychologue et débuter une psychothérapie est une excellente idée !

Signe 2 – Tu accueilles et écoutes les messages que te délivrent tes émotions.

« Je pleure pour un rien, mes larmes me trahissent », me confie Estelle, les yeux brillants des larmes qu’elle retient, aux prix de gros efforts.

Son hypersensibilité se traduit par des émotions intenses et variées. Elle peut pleurer de gratitude et d’émerveillement devant la beauté d’un paysage ou être profondément émue par un sourire dans la rue.

Elle me raconte aussi cet épisode avec son chef qui l’avait convoquée dans son bureau sans indiquer de motif. Elle y est arrivée tremblante, en sueur, le cœur battant de peur qu’il ne lui fasse des reproches… alors qu’il voulait juste la complimenter sur son dernier dossier !

Ça te parle ?

Même si les émotions, Estelle connaît bien, très bien même, elle n’a pas l’habitude de les identifier ni de les écouter. Elle a le sentiment de les subir, qu’elles « lui tombent dessus », la mettant au mieux mal à l’aise, au pire la plongeant dans la honte. Elle est tellement occupée à essayer de les gérer, de les cacher ou de les éviter… qu’en conséquence, elle ne se laisse pas les ressentir. Les vivre.

C’est normal, Estelle comme bon nombre d’entre nous, n’a pas appris à vivre ses émotions. C’est encore plus difficile en tant qu’hypersensible car les émotions sont intenses, changeantes et variées et la société hypo-sensible dans laquelle nous vivons ne nous offre pas beaucoup d’exemples d’émotions fortes pleinement vécues.

Tu aimerais te sentir confortable avec tes émotions et leur expression, tant le rire que les larmes… savoir mieux identifier ta colère, ta peur ou ta tristesse par exemple, et écouter ce que ces émotions te disent sur tes besoins… et être capable de communiquer ton ressenti, tes besoins et envies ?

Consulte un psychologue et entame un accompagnement psychothérapeutique, c’est un véritable cadeau à te faire !

Deuxième effet kiss-cool : Ce que j’ai pu observer, c’est que les émotions deviennent moins intenses dans la vie quotidienne des personnes que j’accompagne, à mesure qu’elles leurs laissent de la place en séance et qu’elles développent leur capacité à les accueillir et les écouter.

C’est un peu comme si ton enfant rangeait ses affaires la première fois que tu lui demandes, tu n’aurais pas besoin de lui crier de plus en plus fort le message ; Si tu écoutes le message de ton émotion, elle arrêtera de hurler !

Signe 3 – Tu sais débrancher ton cerveau, fini les 1000 questions en tous sens, jour et nuit !

Toi aussi tu rêves du bouton OFF ?

De nombreuses personnes concernées par l’hypersensibilité sont des hyper-penseurs, ils se posent tout le temps des questions et ont le sentiment que leur cerveau n’a pas de bouton OFF.

Quel rêve que ce bouton, c’est tellement épuisant de penser en permanence !

J’avoue, mon titre est trompeur : je ne sais pas où est le bouton OFF, ni débrancher mon cerveau et apprendre à mes clients à le faire.
C’est tout à fait okay si tu ne sais pas non plus parce que… spoiler alert… notre cerveau, il nous est très utile et ce serait dommage de le débrancher !

Par contre, identifier quand il est en sur-régime, comprendre ce qui a déclenché les milliers de questions qui tournent et savoir descendre du manège mental, c’est possible. Et très utile! Ça s’apprend aussi, grâce à l’aide d’un psychologue.

Alors, est-ce que tu dois consulter un psy ?

Il n’y a que toi qui sait si tu en ressens le besoin ou pas.

Ce qui nous indique le besoin de consulter un psychologue et d’entamer une psychothérapie n’est pas tant l’expérience de notre hypersensibilité que la souffrance qu’elle réveille et notre façon d’y réagir.

Personnellement, découvrir mon hypersensibilité m’a encouragée à prendre rdv avec une psychologue et j’ai ensuite entamé une psychothérapie.

L’essentiel est de cheminer vers l’acceptation de toi-même, de ta sensibilité et de tout ce qui fait de toi l’être singulier et précieux que tu es.

Pour t’aider dans ce cheminement et la reconnexion à toi-même, je t’invite à t’abonner à ma Newsletter pour recevoir mes partages de prises de conscience :